-123--contactlienspressenouveautés --
 

Hôpital psychiatrique de Cogoleto. Italie.

photos

Regard furtif. Sentiments mélangés. Une partie de nos imaginations s’infiltre dans ces lieux pendant que l’autre s’offusque avec horreur. Finalement, le bâtiment n’est plus qu’une ombre derrière nous et nos belles âmes se réconfortent en se disant que cela ne nous concernera jamais.

photos

Et puis une fêlure se crée. Imperceptible. De celle qu’on croit sans conséquence. Mais un jour, la machine s’emballe. Des gens, du haut de leurs certitudes -qui étaient pourtant les vôtres aussi il y a peu- vous décrètent hors-cadre, schizophrène, fou!

photos

photos

La machine s’emballe et vous agrippe. Le défilé commence. Les pièces se succèdent pour terminer à poil dans une salle de bains. Prière de laisser vos frusques et votre folie au vestiaire!

photos

photos

J'en repars, immaculé, dans une tenue de jeune fille. Transfert. La porte claque. Une chambre, seul! Quelques affaires personnelles sauvées du naufrage. De quoi s’accrocher à soi-même.

photos

photos

photos

Le calme ne dure pas. Marcher? Je sais faire, mais non, une main puissante me colle au fond d’un fauteuil. C’est fou (fou?!) comme tout semble de travers dans ce lieu.

photos

photos

Pas le temps de rêver, les ordres dégringolent et le quotidien vous tombe dessus, implacable : bosser, manger, errer au milieu d’inconnus, se laver.

photos photos

photos

photos

Sous prétexte de folie, je dois me foutre à poil en binôme ? Prier ? Gober ces inepties télévisuelles ?

photos

photos

photos

J’en ressors plus sale qu’avant, la peau collée aux os, les nerfs à vif. Je vois l’aiguille me rentrer dans la peau, la chambre prendre des allures de kaléidoscope.

photos

"On croit qu'on emporte ses souvenirs avec soi, qu'ils battent en nous, comme notre coeur, comme notre vie, ce n'est pas vrai. Dans cet univers abstrait, la captivité, tout ce qui avait été marqué par nous, tout ce qui portait nos traces, nous est enlevé. Notre passé nous devient étranger, nous quitte, s'en va en lambeaux" (Georges Hyvernaud).

photos

Réveil brutal et brumeux. Les jours se répètent à l’infini, à l’ennui. Les fenêtres m’obsèdent. Elles finiront par s’effondrer. Je pourrais respirer le soleil, partir dans ces montagnes multiséculaires à l’abri du regard des hommes.

photos

galeries-